Les RoadStars en stage de conduite sécurité à Linthe près de Potsdam

48 participants, 13 pays, une expérience unique : les membres de la communauté au volant bleu participent à un stage de conduite sécurité pour apprendre à bien réagir dans les situations délicates. Et partagent un moment de convivialité au sein de la grande famille RoadStars.

Lukas et Vlastimil sortent de l'Actros blanc, alors que les derniers rayons du soleil disparaissent derrière les pins. « J'en veux encore ! », s'exclame Lukas en regardant par-dessus le cercle qu'il vient de tracer avec Vlastimil après avoir fait un drift, comme pour marquer la fin d'une journée riche en émotions.

Depuis l'aube, les deux Tchèques testent leurs capacités sur le terrain du centre de conduite sécurité de Berlin-Brandebourg avec 46 autres RoadStars. Le programme du jour des participants issus de 13 pays est varié : freinages à fond, conduite en slalom, embardées sur chaussée humide et sèche et conduite avec la benne.

Du tirage au sort au stage.

Huit heures plus tôt, le bus RoadStars s'arrête devant le bâtiment principal du centre de conduite sécurité de Linthe près de Potsdam. Après avoir été accueillies par Thomas, le responsable du stage, les premières équipes rejoignent les tracteurs. En ce samedi glacial, les RoadStars, répartis en quatre équipes de douze personnes, démarrent leur « stage de conduite sécurité PLUS » organisé par Mercedes-Benz TruckTraining.

L'objectif : maîtriser leur camion dans les situations dangereuses et délicates. Ici, les participants peuvent tester ce que personne ne souhaite vivre dans la réalité. Les chauffeurs viennent de Belgique, du Danemark, d'Allemagne, de Finlande, de Grande-Bretagne, d'Italie, des Pays-Bas, de Pologne, d'Autriche, de Roumanie, de Suède, de Suisse et de République tchèque. Tous ont posé leur candidature aux RoadStars et ont été choisis par tirage au sort. « Lorsque j'ai appris ma sélection, je n'y croyais pas », confie Hjarne, l'un des quatre Danois. Il réalise des travaux de voirie au volant d'un camion-benne dans la région d'Aarhus.

Freiner sur chaussée glissante.

À Linthe, dans le Land du Brandebourg, Hjarne a déjà freiné à fond sur une surface inondée aussi glissante qu'une chaussée recouverte de neige fondue. « Au travail, je n'ai jamais dû freiner comme ça sur la neige. C'est précieux de pouvoir tester cette manœuvre ici. J'ai compris les règles : il est essentiel de garder la bonne distance avec le véhicule qui précède et d'adopter une vitesse adaptée, explique Hjarne avant d'aborder la partie théorique avec son groupe. Les modules théoriques en salle complètent les exercices pratiques : Quels sont les effets des différents revêtements routiers ? Quel est le lien entre vitesse et distance de freinage ? Comment les systèmes d'aide à la conduite et de sécurité aident-ils le chauffeur ?

Tester ses limites.

Les systèmes d'aide à la conduite prouvent leur efficacité dans les virages avec la fameuse benne. La remorque a été chargée de telle sorte que son centre de gravité est très haut. Le formateur Harald prend d'abord le volant. Dans la cabine, quatre RoadStars l'accompagnent. Lors du premier essai, Harald laisse fonctionner le programme électronique de stabilité (ESP). Il effectue sa démonstration en appuyant sur la pédale d'accélérateur en plein dans le virage. Le système identifie la situation instable, freine automatiquement et réduit l'accélération. Puis, il freine à fond au moment opportun. Vient ensuite le second essai : Harald désactive l'ESP avec le contacteur situé près du volant.

Pour empêcher le basculement du camion et de la remorque, le semi-remorque est équipé d'une roue porteuse à droite et à gauche. En effet, avec l'ESP désactivé, la roue porteuse située à l'extérieur du virage touche le sol. Le Néerlandais Kel est impressionné : « Ce système est incroyable. » Il prend le volant de l'Actros et aborde le virage. L'ESP est à nouveau activé et maintient le véhicule dans la voie. « C'est bizarre de continuer à accélérer dans ce genre de situation », déclare Kel en sortant du véhicule. « Tester les limites en conditions réelles est une expérience unique. J'y repenserai chaque fois que je prendrai le volant. »

Slalomer en toute sécurité.

Jenny fait slalomer le tracteur Actros avec une concentration maximale. Le formateur Wolfgang l'a rappelé par radio : « N'oublie pas : place les mains à 9 heures et à 3 heures. » Avant le changement, c'est Carolina qui roulait. Les deux Allemandes travaillent aussi à bord d'un camion : Carolina conduit un modèle à trois essieux avec caisson mobile dans la région de Stuttgart, alors que Jenny de Fulda est aux commandes d'un tracteur à semi-remorque. « Tous les chauffeurs devraient suivre un stage comme celui-ci », assure Carolina pendant que Jenny évite les plots. Jenny approuve d'un hochement de tête. Elle est venue à bout du slalom haut la main. « On remarque tout de suite à quel point la position adaptée du siège améliore la maîtrise du véhicule », témoigne Jenny.

Embardées sur chaussée humide et sèche.

Le comportement d'un camion poussé à ses limites se confirme clairement lorsque l'on freine à fond en faisant une embardée. D'abord sur une chaussée jonchée d'obstacles humides à une vitesse de 40 km/h, puis sur une chaussée sèche à 80 km/h. Il ne s'agit que de plots, mais personne ne veut les heurter.

Une communauté soudée.

« L'ambiance était très chaleureuse au sein du groupe », rapporte le Danois Hjarne juste avant d'aller dîner à Berlin. Le Tchèque Vlastimil est d'accord avec lui. Ils arborent tous deux l'écusson RoadStars sur leurs vestes de travail. Ils sont fiers de faire partie de la communauté européenne RoadStars, qui a encore resserré ses liens aujourd'hui.

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Photo et vidéo : Alexander Tempel