Brecht, Alexander, David et Brecht s’aventurent en terrain glissant

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Garder les yeux sur l’endroit à atteindre.

Mercedes-Benz Trucks a organisé il y a peu un concours par l’intermédiaire de Service Partner, l’entité responsable des actions de la marque. Les quatre gagnants se sont donc retrouvés un samedi matin sur le terrain glissant du centre de formation Jesco à Puers-Saint-Amand, histoire d’apprendre à réagir correctement lorsqu’un camion se met à déraper. Au cours de cette séance très instructive qui restera gravée dans leur mémoire, ils ont en outre bénéficié des précieux conseils de l’instructeur chevronné Scott Van Hooydonk.


C’est un matin maussade et les prévisions météo annoncent encore plus d’averses. Brecht Dhaeyere, David De Keyser, Brecht Vanruymbeke et Alexander Demeulenaere ne peuvent toutefois pas se plaindre : ces conditions sont idéales pour la formation au dérapage contrôlé que Mercedes-Benz Trucks Belgique-Luxembourg leur a concoctée.

Pas de mouvements brusques.

Avant de les autoriser à s’installer au volant de l’un des trois Actros, Scott Van Hooydonk fait asseoir les quatre chauffeurs dans la salle de classe pour une petite formation théorique. Il leur rappelle quelques principes fondamentaux à respecter lorsqu’on conduit un camion et insiste sur la nécessité d’éviter les mouvements brusques – à plus forte raison si le véhicule commence à déraper. Une des règles d’or est en effet d’adapter le freinage et la conduite. De même, il est primordial de garder une distance suffisante avec les autres véhicules afin d’avoir la possibilité de réagir face à une situation dangereuse. Une autre recommandation clé est de toujours regarder le point que l’on veut atteindre. « Un grand nombre d’automobilistes et de chauffeurs de camion gardent les yeux fixés sur l’obstacle à éviter. Or, c’est justement l’erreur à ne pas faire parce que ce que nous regardons nous attire en quelque sorte comme un aimant, ce qui se répercute sur nos actions. Se concentrer sur ‘l’issue de secours’ est donc la seule stratégie valable », souligne Scott Van Hooydonk.



Rouler à trente kilomètres à l’heure, c’est plus rapide qu’on ne le pense…

Après quelques virages sur le sol glissant pour s’habituer aux réactions du camion, les chauffeurs entrent dans le vif du sujet : un essai de freinage à trente kilomètres à l’heure. Brecht Dhaeyere (34 ans), qui conduit habituellement un Arocs HAD afin d’amener en décharge des déchets et des boues meubles pour le compte de son employeur SDC Trans, avait déjà suivi un cours de dérapage contrôlé avec une voiture, mais reconnaît qu’il s’agit ici d’une autre paire de manches : « C’est tout simplement plus compliqué de garder le contrôle sur un camion. J’ai trouvé l’expérience incroyable. » Brecht Vanruymbeke (32 ans), qui prend la route chaque jour au volant de son Actros afin de transporter des chips Croky pour Dhont Logistics, ne cache pas son étonnement : « Je me rends compte à quel point trente kilomètres à l’heure, c’est rapide quand il faut freiner sur sol mouillé... On n’arrive donc pas à s’immobiliser aussi vite que prévu, même avec tous les systèmes de sécurité qui équipent les camions. »



… et ne parlons même pas de quarante kilomètres à l’heure.

Les difficultés sont allées crescendo puisque lors d’un exercice suivant, les chauffeurs ont dû éviter un objet en roulant à quarante kilomètres à l’heure. David De Keyser (33 ans), qui effectue des travaux de grutage toute la semaine pour Martlé, est tout à fait dans son élément. « C’est une expérience amusante, assez exceptionnelle aussi parce que, normalement, on n’a jamais l’occasion de faire ce genre d’essais avec un camion. Je signale tout de même que j’ai appris des choses vraiment intéressantes et que je les retiendrai. Je pense surtout au fait de déplacer immédiatement son point d’attention, ce qui peut faire toute la différence. C’est la première condition pour réagir correctement et éviter un accident. » Le chauffeur de Lokeren émet tout de même une petite critique : « Sur ce terrain, on réagit face à des mises en situation volontaires, le dérapage est provoqué. Dans la vie réelle, c’est bien sûr tout à fait différent. Cela étant, on est maintenant mieux armé grâce à cette formation. En plus, on se rend compte qu’il faut anticiper en permanence afin de toujours pouvoir se rabattre sur un plan B, voire un plan C. »



Règle d’or.

Alexander Demeulenaere (32 ans), qui fait partie des heureux gagnants du concours organisé par Service Partner, tout comme son voisin Brecht Vanruymbeke, adhère sans réserve aux déclarations de son collègue David : « J’ai surtout appris comment réagir au mieux. Avant, je n’avais pas la moindre idée de ce que je devais faire si mon camion venait à déraper. On ne peut évidemment pas comparer un terrain d’entraînement avec les situations qu’on peut vivre sur la route, mais je pense avoir acquis aujourd’hui certains automatismes qui me seront probablement utiles si je dois un jour faire une brusque manœuvre d’évitement. » Le chauffeur, qui transporte depuis huit ans des produits agricoles pour Transport De Witte, sait aussi quelle règle d’or il s’efforcera d’appliquer désormais : « Je ne savais pas qu’il faut continuer à regarder dans la direction où on veut aller. Je veux absolument travailler sur ce point. »



À inclure dans le Code 95 !

L’enthousiasme de Brecht Dhaeyere après le cours illustre peut-être le mieux la manière dont lui et ses trois collègues ont vécu ce samedi matin : « Si j’avais de nouveau l’occasion de participer à ce cours, je le ferais sans hésiter afin d’améliorer mes automatismes. D’ailleurs, je suis convaincu que de très nombreux chauffeurs suivraient ces formations si elles étaient incluses dans le programme du Code 95. » Une affirmation à laquelle ses trois collègues ne peuvent que souscrire : au moment de se dire au revoir, tous sont d’avis qu’il s’agit incontestablement d’une question très instructive pour les chauffeurs professionnels.

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