Retro Classics 2017 – Usine de Gaggenau

Retro Classics

Usine de Gaggenau.

Centre de compétences spécialisé dans les boîtes de vitesses mécaniques et automatisées pour camions.


Fondée en 1894 sous le nom de « Bergmann-Industriewerke GmbH », lʼusine Mercedes-Benz de Gaggenau est la plus vieille usine automobile du monde.

Après plus de 50 années consacrées à la production de lʼUnimog, lʼusine de Gaggenau a fini par céder également cette dernière part de production de véhicules complets à lʼusine de Wörth. En contrepartie, elle a été restructurée pour assumer sa fonction actuelle de centre de compétences dédié aux boîtes de vitesses mécaniques et automatisées.

Avec environ 6 600 collaborateurs, elle est à la fois le premier employeur de la ville et la première entreprise de formation dʼapprentis de la région. Lʼusine produit des boîtes de vitesses mécaniques manuelles et automatisées, des essieux à réducteurs planétaires latéraux, des essieux portiques, des convertisseurs et des pièces moulées.

La palette de boîtes de vitesses sʼétend des boîtes mécaniques pour les VP jusquʼaux agrégats destinés aux poids lourds. Cʼest ainsi que cette usine de la vallée de la Murg fait aujourdʼhui office de fournisseur pour dʼautres usines Mercedes-Benz. A lʼheure actuelle, on estime à environ dix millions le nombre de boîtes de vitesses exportées dans le monde entier au départ de lʼusine de Gaggenau.


Made in Gaggenau.

Lo 2000.


Quand les temps sont durs, les moteurs doivent être sobres. En 1932, le Lo 2000 est le premier camion de faible tonnage à être équipé de série d'un moteur diesel, une exclusivité mondiale. Il est à l'origine de la percée du diesel sur les véhicules industriels.

Lors de cette période extrêmement difficile, Daimler-Benz AG fait le pari d'étendre sa gamme de véhicules industriels comme jamais auparavant mais aussi de proposer un moteur diesel en tant qu'équipement de série sur son « camion rapide ». Ce camion de faible tonnage s'appelle le Lo 2000. Daimler-Benz le présente en 1932 lors du salon automobile de Genève. Il est équipé d'un nouveau moteur diesel à préchambre de 3,8 litres – l'OM 59 – et contribue à la large percée du diesel.#

Le Lo 2000 marque un tournant. A cette époque, le monde s'écroule. Malgré l'inflation, la crise économique et le désordre politique, la société Daimler-Benz AG modernise sa gamme de camions dans une large mesure et se diversifie plus que jamais. Cela dit, la grande crise n'épargne pas Daimler-Benz : difficile de trouver des acheteurs pour ses camions. Alors qu'en 1928, la production de véhicules industriels était encore de 4692 exemplaires, en 1932, seuls 1595 véhicules quittent l'usine de Gaggenau. (La société Daimler-Benz AG, issue de la fusion de Benz & Cie et de Daimler-Motorengesellschaft en 1926, avait transféré la fabrication des véhicules industriels sur ce site).

Polyvalent, maniable, rapide et sobre, ce véhicule rencontre un énorme succès. Sa conception universelle autorise de multiples variantes : camion-benne, camion de déménagement et camion frigorifique mais aussi véhicule spécial pour les communes, la police et les pompiers. Dès ses débuts, le Lo 2000 s'illustre également en tant qu'ambulance. A partir de 1934, les premiers tracteurs de semi-remorque viennent enrichir la gamme.



LK 1418.


En 1959, Mercedes-Benz présente une nouvelle génération de véhicules industriels : les « châssis-cabine à capot court ». Commercialisé en 1960, le LK 338 est l'un des premiers représentants de cette série de modèles produite à Gaggenau. Les nouveaux camions possèdent un capot moteur court, contrairement aux véhicules à cabine avancée de plus en plus répandus, sur lesquels le moteur est implanté sous la cabine. Par rapport aux modèles antérieurs – les camions à capot long –, les châssis-cabine à capot court présentent un atout décisif : pour une même longueur totale, ils offrent une longueur utile plus importante, ce qui les rend plus rentables. A la fin des années 1950, il s'agit d'un critère important car la longueur des ensembles routiers est limitée à 14 mètres par la législation.

Les châssis-cabine à capot court sont propulsés par des moteurs diesel à six cylindres en ligne qui utilisent le fameux principe de la préchambre. Avec leur cylindrée allant de 4,5 à 10,8 litres, ils atteignent une puissance de 100 à 180 ch. En 1964, Mercedes-Benz fait passer les moteurs de l'ensemble de sa gamme de camions et d'autobus/autocars à l'injection directe, un procédé qui présente des avantages en termes de consommation de carburant et de longévité.

En Allemagne, à partir de 1973, les « châssis-cabine à capot court » sont remplacés par une nouvelle génération de véhicules à cabine avancée. Pour l'export, cependant, certains châssis-cabine à capot court de gros tonnage sont produits jusqu'en 1995. Partout dans le monde, ils ont acquis une réputation de fiabilité et de performance absolument unique.


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