Un bon nettoyage s’impose!

Suisse – Vivre une existence de regard n’a rien de très glorieux. On ne les remarque que s’ils ne fonctionnent pas. Ou vous souvenez-vous de la dernière fois que vous êtes passé consciemment devant un regard et que vous avez pensé «Waouw, ce regard est fantastique, c’est fou ce qu’il fait chaque jour!»?

Il en va de même pour les «bosseurs» qui nettoient regard après regard, cinq jours par semaine, quel que soit le temps. «Evidemment, avec des températures inférieures à zéro, on ne part pas en tournée. Sinon, nos équipements et certains produits de nettoyage risqueraient de geler», explique le chauffeur Markus Lütolf.

Le résultat du flocage en deux étapes est impressionnant. L’eau brun-gris, parfois rendue trouble par le sable, le gravier, la poussière de frein et l’usure des pneus, se transforme en peu de temps en une eau claire (transparente). «Chaque soir, nous éliminons entre cinq et neuf tonnes de saletés», explique Markus Lütolf, qui a douze ans d’expérience dans ce métier.

Et que trouvent-ils sans cesse qui n’a rien à faire dans un regard? «Des mégots de cigarettes, en première place», affirme Fredi Aerne. «Si un bâtiment scolaire se trouve à proximité, on y trouve principalement des canettes en aluminium broyées.» En plus des articles à fumer et des boissons énergisantes, le Suisse moyen sait aussi surprendre. Markus Lütolf ajoute: «Une fois, j’ai même sorti d’un regard la tête d’une vache coupée.»

Mais Markus Lütolf et Fredi Aerne ne reculent jamais devant de telles adversités. Bien au contraire: jour après jour, ils attachent une grande importance au maintien de la propreté publique. Et toujours avec leur compagnon, l’Arocs. Le trio assidu a déjà passé plus de 500 heures à aspirer ensemble, et plus d’heures encore à nettoyer.