Julien Ramus a configuré le camion des ses rêves – un Arocs 3363 6×4

Véhicule & Technologie

La passion du bois.

Julien Ramus transporte des grumes avec son Arocs 3363 6×4 qu’il a lui-même configuré.


Julien Ramus est un homme heureux. Pourquoi ? Il fait un travail qui lui plaît et il conduit le camion de ses rêves « En 2002, j’ai fait un stage de bûcheron », raconte-t-il. « Ensuite, j’ai trouvé un premier emploi dans le domaine de l’exploitation forestière. Mon patron de l’époque m’a confié les clés d’un camion grumier et je n’ai plus jamais voulu en descendre. » Entre-temps, Julien est devenu son propre patron et l’heureux propriétaire d’un Arocs 3363 6×4.


Aujourd’hui, son ordre de mission l’emmène sur le haut-plateau au-dessus de La Plaigne d’Étry, dans le massif du Chablais. La route qui y mène est étroite, sinueuse et colle littéralement à la montagne. Julien la monte à bonne allure. En tout, il doit descendre 1 000 m3 de bois dans la vallée, ce qui représente entre 600 et 700 troncs d’arbre. La mission est intéressante, car il n’a que quelques kilomètres à faire entre les lieux de chargement et de déchargement. Notre grumier saute sur le siège de sa grue Friedrich type 281 S, 26,5 tonnes/mètres et soulève la remorque trois essieux posée sur l’arrière de l’Arocs pour ensuite la déposer doucement quelques mètres derrière celui-ci. Ensuite, il saisit les troncs pour les placer tout aussi doucement sur son ensemble grumier. En moins d’une demi-heure, les quelque 30 grumes sont chargées. Mais comment donc ce convoi de près de 20 m de long va-t-il redescendre la route étroite ? « Aucun problème », lance Julien en souriant. « Le premier essieu de la remorque est directeur. La remorque dispose d’un vérin sur lequel je peux agir en direct pour le raccourcir ou l’allonger. C’est aussi simple que cela. »



Lorsque le lourd convoi entame la descente, Julien Ramus se fait un plaisir d’actionner un autre système qu’il a fait monter sur son camion : le convertisseur à turbo ralentisseur, monté entre le moteur et la boîte de vitesses. Conçu en principe comme aide au démarrage, c’est aussi un ralentisseur primaire très efficace avec une puissance de freinage pouvant atteindre 720 kW. « Lors du lancement de l’Arocs à Montagnieu, j’ai vu ce que pouvait faire ce système. Il était évident que je devais l’avoir », raconte Julien Ramus. Si le freinage du convertisseur à turbo ralentisseur est performant, il permet surtout de ménager l’embrayage au démarrage. Il entre toujours en action lorsqu’il s’agit soit de lancer à nouveau l’ensemble après un arrêt, soit de le tenir sur une montée quand la boîte de vitesses doit rétrograder.


Julien peut déplacer lui-même sa remorque grumière à trois essieux à l’aide de la grue multifonctions.


Avec Christophe Cayeux, le vendeur de la concession de Chambéry, Julien Ramus a configuré son Arocs jusque dans les moindres détails. « Nous avons créé nous-mêmes le véhicule de A à Z », souligne-t-il. Il faut citer notamment la découpe dans le toit de la cabine pour la grue repliée, la cabine profonde, le rapport de pont de 5,33, l’empattement de 3 900 mm et, bien sûr, le moteur de 460 kW, le plus puissant de la gamme Mercedes-Benz. « C’est celui-là qu’il me fallait », avoue Julien Ramus avec un large sourire. Une caméra de recul montée sur le porte-à-faux arrière du véhicule moteur, qui fournit aussi des images pendant la marche avant, permet au conducteur de toujours garder un œil sur la remorque. À l’aide d’un joystick, il peut facilement en corriger la trajectoire et maîtriser ainsi les virages serrés ou les terrains difficiles. C’est un négociant en bois qui est le propriétaire des grumes que Julien Ramus descend de la montagne. Ces dernières sont déjà vendues à des scieries italiennes qui ont affrété trois semi-remorques. Tandis que Julien Ramus les charge avec sa grue, le moteur de l’Arocs ronronne tranquillement. « Il fait facilement 2 700 heures par an », fait-il remarquer, ce qui n’empêche pas le grumier de totaliser aussi quelque 70 000 km par an avec son ensemble. Ce fort kilométrage tient au fait qu’en hiver, lorsque les routes de montagne sont impraticables, il doit aller chercher le bois pour son client principal, la scierie Bétemps à Bonneville, dans le département de la Loire, soit des rotations de près de 600 km.


Depuis ses premières démarches jusqu’à la livraison de son Arocs, presque une année s’est écoulée. Mais le résultat valait la peine d’attendre. « Les assemblages de Friedrich sont de qualité et leur peinture tient bien dans le temps malgré le climat », se réjouit Julien. « L’Arocs m’a convaincu par sa technologie, et je sais par expérience que les véhicules de Mercedes-Benz sont très fiables. » Mais ce qui enthousiasme le plus Julien, c’est qu’il est le seul grumier de la région qui conduise un Arocs équipé d’une grue Friedrich.


Avec son convertisseur à turbo ralentisseur et sa remorque trois essieux dirigeable à distance, l’Arocs 3363 6×4 est parfaitement équipé pour maîtriser les passages étroits et difficiles.


Photos: Hans Müller

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