La formation au lifting des nouveaux Actros/Arocs

Behind the scenes

Les techniciens apprennent tout sur les nouveautés.

Une formation au lifting, cela peut paraître simple, mais ça ne l’est pas tant que ça. Et ce n’est pas seulement dû au fait que l’Actros et l’Arocs sont les seuls camions au monde à ne pas avoir de rétroviseurs mais à être dotés de caméras (Mirrorcams) - car cela, vous le saviez déjà - mais maintenant, les camions sont devenus de véritables ordinateurs sur roues. Plus fort encore : vous pouvez maintenant commander et contrôler le camion via votre smartphone.


Tout comme certains langages de programmation, les camions Mercedes-Benz les plus récents sont soumis aux forces de l'innovation au sein d'une structure ouverte. Une approche intelligente et durable. En effet, il ne faut pas lancer un nouveau camion sur le marché chaque fois que les ingénieurs ajustent quelque chose au niveau du logiciel : par exemple, le frein à main qui se serre automatiquement. Il s’agit simplement de mises à jour et, via une application, le mécanicien et même le chauffeur qui s’intéresse un peu à la technologie peuvent facilement effectuer eux-mêmes les adaptations nécessaires. Et ce, sans clés, marteaux ou burins. 

Mais bien entendu, les techniciens et vendeurs de Mercedes-Benz Trucks doivent être formés sérieusement pour bien connaître les dernières grandes innovations. Et c’est là que Bart Devos entre en jeu, un homme au grand cœur pour Mercedes Trucks, si grand qu’il n’a pas peur d’affirmer fièrement qu’il n’a encore jamais touché ni une voiture ni une camionnette. Il a lui-même travaillé pendant dix ans comme mécanicien au Mercedes-Benz Trucks Center SPL et depuis six ans, il partage ses convictions et son savoir avec le personnel de Mercedes-Benz Trucks.

Aujourd’hui, nous le sortons de sa concentration lors d’une formation pour mécaniciens de deux jours au centre de formation de Mercedes-Benz à Bruxelles. L’ambiance est clairement bonne, tout comme l’enthousiasme des participants. C'est la dernière heure d'une longue journée de formation et pendant cette dernière heure dédiée aux questions, on examine encore en détail les schémas électroniques et on passe dans les cabines des nouveaux camions présents pour obtenir des réponses complémentaires aux questions. Et oui, les camions se trouvent dans la salle de classe.


Nouveau lifting = formation.

Quand un Actros ou un Arocs subit un lifting, ce n'est pas tout simplement en termes de design intérieur. Chez Mercedes-Benz, ils franchissent chaque fois une nouvelle étape vers l’avenir, ce qui se traduit par de nombreuses formations qui ont lieu de préférence le plus tôt possible.

Bart le confirme : « Premièrement, nous devons disposer nous-mêmes des nouveaux véhicules et je dois bien entendu suivre moi-même la formation en Allemagne. Cela peut prendre plus d’une semaine, de 8 h du matin à 20 h au soir. En tant que formateur, il faut vraiment absorber chaque détail. Nous, les formateurs, ramenons ces connaissances chez nous, et puis nous devons les traduire dans les normes et les lois du pays. Et bien entendu, nous devons alors organiser une formation compréhensible pour le groupe cible. Les mécaniciens, comme aujourd'hui, reçoivent des explications techniques beaucoup plus détaillées que les collaborateurs de vente, où les accents sont un peu différents. »


Ordinateur sur roues.

Avant, il n'y avait qu'une connexion Bluetooth, maintenant il y a des connexions USB-C, WIFI, Dual Bluetooth. Au fil des ans, quelque 70 capteurs sont venus s’ajouter.  Tous ces paramètres sont en outre transmis au calculateur de diagnostic. Quand un tel capteur donne une valeur erronée, les mécaniciens doivent apprendre à trouver le problème, avec l’aide de l’ordinateur.

Bart : « J’en ai déjà eu qui disaient : ‘Tout s’arrête ici pour moi, car dans trois ans, je serai à la retraite.’ Je peux le comprendre. Auparavant, on possédait encore une structure fermée. Il y avait un cours et c'était tout. Maintenant, il faut tenir compte de la structure ouverte, le camion continue d’évoluer et de changer de programmation. Les petits changements sont transmis via l'App Guide, et ça aussi, ils doivent apprendre à le gérer ici. Nous ne pouvons évidemment pas donner une formation pour chaque petite mise à jour. Cette application permet aux techniciens, mais aussi aux conducteurs, de rester au courant. L’application a vu le jour à la demande de tous les formateurs européens. Plus tard, une plateforme de feed-back en ligne pourra encore être ajoutée, mais ce n'est pas encore à l'ordre du jour. »


Déroulement d'une formation.

Bart : « Il s'agit d'une formation de deux jours. C’est un peu court, mais j’essaie d’exploiter au maximum ces deux jours. Aujourd’hui, je leur ai fait découvrir les nouvelles sources, les nouvelles applications qu’ils doivent utiliser. Demain, je leur apprendrai comment poser des diagnostics, ce sera plus axé sur la pratique. Nous les préparons à accompagner au mieux les clients dans l’après-vente. »

Et là, Bart se met à ricaner : « J’introduis des codes d’erreur. Il se peut par exemple que l’embrayage ne fonctionne plus. C'est à eux de trouver une solution. En posant le bon diagnostic. Celui qui dit que l’embrayage doit être remplacé est mal parti. (rires) »


La base doit être améliorée.

Bart : « Chez nous, le parcours commence comme mécanicien d’entretien, puis comme technicien de réparation châssis (freins, etc.), puis comme technicien de réparation chaîne cinématique (moteur, boîte de vitesses, pont arrière) et enfin, le technicien de diagnostic, qui s’occupe de toute la télématique. Ce dernier est dans une position de luxe : il ne doit plus se salir (rires) »

Quelles sont les bases que doit avoir un étudiant mécanicien pour pouvoir travailler ici ?

Bart : « Il faut de toute façon avoir une base, mais le problème est que les écoles sont encore un peu trop à la traîne pour le moment. La technologie avance à grands pas et les écoles n’ont pas toujours les budgets pour suivre. Je comprends donc bien ces écoles. Nous essayons parfois d'apporter notre aide. Il y a quelques années, nous avons fait un don important. Nous leur avons offert nos moteurs de formation, qui sont en fait déjà obsolètes. C’est déjà quelque chose, mais cela reste du matériel qui n’est en fait plus vendu. »


I have a dream.

Il va de soi qu’il faut demander à un amoureux des camions de quoi il se réjouit le plus.

Bart : « Cet Actros et l’Arocs sont équipés de l’Active Drive System, c’est-à-dire du niveau 2 en conduite autonome. Avec vous, il roule sur autoroute, prend des virages, reste bien entre les lignes et la seule chose que vous devez encore faire, c'est faire attention au trafic. Mais en fait, ce que j’attends vraiment, c’est le niveau 5. C’est-à-dire que, façon de parler, vous appuyez sur un bouton et vous n’avez plus qu’à intervenir quand le camion vous avertit. Le système est tout à fait prêt, mais il reste encore beaucoup de travail en termes d’infrastructure et de législation. »

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