Silviu Sandru, le premier chauffeur au volant du Mercedes-Benz eActros en Belgique

Van Mieghem Logistics, une entreprise spécialisée dans le transport international et national, dispose d’une flotte de trois cents véhicules. 90 % des véhicules de l’entreprise portent l’étoile Mercedes, l’Atego et l’Actros étant particulièrement bien représentés dans la flotte de ce transporteur du Brabant wallon. « Nous avons fait des pieds et des mains pour participer à la phase de test de l’eActros, un camion qui a un potentiel énorme à nos yeux », explique Laurent Van Mieghem, gestionnaire de flotte et responsable marketing de l’entreprise familiale. Obtenir cette place n’aura pas été pas simple. Van Mieghem est d’ailleurs le seul transporteur belge choisi pour la seconde phase de test de l’eActros sur la route cette année et l’année prochaine, aux côtés de huit entreprises allemandes et d’un transporteur néerlandais.

S’adapter rapidement aux nouvelles technologies.

Van Mieghem Logistics croit au potentiel de l’eActros. « En tant que transporteur, nous sommes toujours ouverts aux nouvelles technologies et stratégies. Nous avons par exemple été parmi les premiers transporteurs belges à utiliser un VLL et c’est aussi chez nous que l’Actros avec MirrorCam a fait ses débuts en Belgique », poursuit Laurent Van Mieghem. Van Mieghem Logistics a une vaste flotte de véhicules de distribution utilisés tant pour le transport conventionnel que pour le transport conditionné. Dans le cadre du test, Van Mieghem a donc opté pour une version de vingt-cinq tonnes de l’eActros avec frigo Schmitz Cargobull, dont le groupe frigorifique est entièrement électrique également. « Nous ne nous sommes jamais engagés dans la voie du CNG ou du LNG, car cela nécessite toujours du carburant fossile, mais lorsque les projets de camion électrique de Mercedes-Benz ont commencé à se concrétiser, cela a immédiatement attiré notre attention. L’électrique permet d’effectuer des livraisons dans les centres-villes, sans émissions de CO₂ ni bruit, mais aussi d’anticiper les éventuelles futures interdictions de circuler pour les camions à moteur thermique traditionnel », commente Pierre Van Mieghem, responsable de la communication chez Van Mieghem Logistics.

Jouer un rôle dans l’évolution de la mobilité.

Désormais, Silviu Sandru utilise donc l’eActros au quotidien. Le chauffeur de quarante-quatre ans, qui travaille depuis 2014 pour Van Mieghem Logistics, a été choisi pour tester l’eActros en exclusivité en Belgique. Jusqu’en 2014, il travaillait dans la distribution de pare-brise pour Carglass au Québec. Silviu Sandru est ravi de tester l’eActros : « C’est un véritable honneur pour moi, également parce qu’aujourd’hui, nous sommes à une période charnière en ce qui concerne la mobilité. J’ai donc la chance d’entrevoir ce que sera le transport par camion dans les prochaines décennies. À l’issue de cette phase de test, j’espère évidemment pouvoir conduire l’un des camions de notre future flotte électrique ». Silviu Sandru prend généralement la route vers 7 h 30 le matin. Avec une batterie chargée à 100 %. « Pour l’instant, on tâtonne encore un peu pour trouver la meilleure utilisation possible du camion. Un jour, je pars pour une tournée d’environ deux cents kilomètres. Le lendemain, je commence par une petite tournée, je rentre au dépôt pour charger la deuxième course avant de repartir pour une seconde tournée », explique Silviu Sandru tout en déchargeant une partie de son chargement dans le centre de Tubize.

Covid-19.

À bord de l’eActros, Van Mieghem Logistics comptait transporter des produits pharmaceutiques, mais aussi des produits alimentaires. « Nous approvisionnons un des restaurants de l’Union européenne à Bruxelles, mais il a fermé ses portes depuis l’introduction de mesures renforcées pour lutter contre la Covid-19. Cette mission est donc annulée pour l’instant. Depuis le début de la période de test, nous nous sommes par conséquent recentrés sur la livraison de médicaments aux hôpitaux et maisons de repos », précise Laurent Van Mieghem. Comme son chauffeur, le gestionnaire de flotte considère que les premiers jours d’essai de l’eActros ont surtout été une période d’apprentissage : « Nous avons notre propre borne de recharge qui tire son énergie du réseau. Ce n’est évidemment pas la solution idéale, mais avec un seul camion, il ne vaut pas la peine d’investir dans notre propre éolienne. L’énergie solaire n’est pas exploitable, car nous chargeons le camion la nuit. Nous examinons toutefois actuellement la possibilité d’installer une éolienne, pour le cas où nous opterions pour plusieurs eActros dans notre flotte à l’issue de cette phase de test. Par ailleurs, pour l’instant, nous examinons comment exploiter au mieux l’autonomie d’environ deux cents kilomètres de ce camion. L’e-range prediction tool de Mercedes-Benz nous sera certainement d’une grande utilité ».

Agréable et silencieux.

De son côté, Silviu Sandru est sur un petit nuage dans son nouvel eActros. « Après le test, je devrai me réhabituer au bruit du moteur dans la cabine. Tout est silencieux désormais. La conduite est souple et très agréable, vraiment différente. C’est la conduite de demain, tout le couple moteur est disponible dès la première pression sur l’accélérateur. La sensation est vraiment très agréable. Je comprends maintenant ce que ressent un conducteur de train », conclut Silviu Sandru en prenant congé de nous.