Leo Voorthuyzen transporte du stratifié et du parquet haut de gamme

De nombreux chauffeurs voient tellement de marchandises passer que souvent, ils ne savent même pas ce qu’ils ont à bord. Ce n’est pas le cas de Leo Voorthuyzen. Il travaille pour MeisterWerke dans le Sauerland dans l’ouest de l’Allemagne, une entreprise qui produit du parquet, du stratifié, des panneaux et des moulures qu’elle livre grâce à sa propre flotte. « Ce sont des produits de qualité auxquels je m’identifie complètement. »

L’homme qu’il fallait !

On trouve leurs produits chez tout bon distributeur spécialisé. « Nous ne livrons pas les vastes entrepôts anonymes, non, nous avons nos interlocuteurs chez nos fidèles clients », souligne le Batave. Beaucoup de nos clients ont leur siège en Belgique. « Je parle un peu français et flamand également. C’est pourquoi on dit que je suis l’homme qu’il fallait ! » Depuis, Leo franchit la frontière au niveau d’Aix-la-Chapelle, puis traverse le Plat pays jusqu’à la mer du Nord, pratiquement à la frontière avec la France avant de prendre le chemin du retour.

« Ce sont de belles tournées, presque des congés payés » dit le chauffeur de 64 ans avant d’éclater de rire. « Et même quand la tournée est moins longue, on trouve encore en Belgique de jolies petites auberges. »

 – Leo Voorthuyzen

De l’hôtellerie à la logistique.

Leo Voorthuyzen avait lui-même mis un pied dans l’hôtellerie plus jeune : il est sorti diplômé d’une école hôtelière. Puis Leo est tombé dans la logistique où il a notamment travaillé comme chauffeur. Il a connu sa femme dans les années 1980 : une Allemande qu’il a suivie au-delà de la frontière. « Je pensais que le métier de chauffeur poids lourd serait ici un bon début, mais je suis resté », dit-il, éclatant de nouveau de rire. « J’ai tout de suite apprécié le fait d’être au volant de mon camion, sans personne pour me chaperonner et de pouvoir organiser tout à fait librement mes tournées. »

Certes les horaires sont plus serrés désormais et la conduite est devenue plus stressante. Mais cela ne parvient pas à gâcher le plaisir de ce père de trois enfants aujourd’hui adultes.

L’estime des clients.

Cela tient aussi du fait qu’il n’est pas concerné par cet important problème auquel sont confrontés les routiers : le manque de places de stationnement pour passer la nuit. « Un certain nombre de clients m’autorisent à passer la nuit sur leur site et à utiliser les sanitaires. » Un privilège qu’il a gagné. « Notre propre activité de transport, c’est notre force », remarque Leo. Les clients ont l’assurance d’être livrés une à deux fois par semaine. « Personne ne doit attendre et cela se traduit par une plus grande estime pour nous chauffeurs. »

Le soir, il a complètement le sentiment d’être dans un salon dans son Actros 2545 : grâce au concept SoloStar, la cabine dispose d’un fauteuil confortable contre la paroi arrière et non à l’endroit du siège passager. « En outre, je me suis mis une installation multimédia de façon à pouvoir regarder Netflix par exemple. » Leo roule pour MeisterWerke depuis 2002 – et il souhaite rester fidèle à son employeur.

Et si demain, une bonne fée lui proposait de faire autre chose avant la retraite ? Il éclate de rire une fois de plus. « Alors je lui dirais : fais moi gagner au loto ! »

Photos : Michael Neuhaus