OM 473 : une motorisation indispensable pour la société Berges

Sur la droite, la vue s’étend loin en contrebas jusque dans la vallée du lac de Biggesee, où se trouve Olpe, une localité du Sauerland. Derrière le pare-brise, la route monte implacablement. En cette matinée brumeuse, 26 tonnes de drêches de brasserie dégagent de la vapeur dans le semi-remorque à benne basculante. Björn Berges appuie doucement sur la pédale d’accélérateur de son nouvel Actros 1863. L’attelage de 40 tonnes atteint le sommet sans ralentir. « C’était une montagne, ça ?! », s’exclame Berges en riant.

Cette légèreté presque déconcertante est due au surpuissant moteur 6 cylindres en ligne OM 473. Berges ne pourrait pas se passer de ses réserves de puissance quasiment inépuisables. Agé de 46 ans, ce chef d’entreprise prenant lui-même la route ne sait pas quels sont les défis auxquels il devra faire face le lendemain. Il transporte principalement des drêches. L’Allemagne produit chaque année pas moins de deux millions de tonnes de ce produit dérivé issu de la fabrication de la bière. Le malt égrugé bouilli qui subsiste après le brassage de la bière affiche une valeur nutritive importante. Les agriculteurs du Sauerland donnent ces drêches à manger à leur bétail, ce qui leur permet d’acheter moins de coûteux fourrage.

Sur les derniers kilomètres, des chemins moyennement stabilisés et à peine plus larges que l’Actros mènent aux silos où Berges décharge la bouillie d’orge avec son semi-remorque à benne basculante du carrossier Lück. Il lui arrive également de devoir accéder en marche arrière, avec un chargement de chaux, à un héliport situé à côté d’un pic montagneux, à partir d’où les travailleurs forestiers de la région commencent le chaulage en forêt. « De toutes façons, il faut que j’atteigne ma destination, et les 460 kW constituent une aide précieuse. Cela ne servirait à rien que je m’inquiète en me demandant si je vais y arriver ou pas ».

Berges doit son assurance quasiment inébranlable à ses 27 années d’expérience en matière de conduite, mais aussi à la technique sur laquelle repose le moteur OM 473. Basé sur la même plateforme que le Mercedes‑Benz OM 471, le moteur 6 cylindres en ligne impressionne déjà par ses seuls chiffres-clés : cylindrée de 15,6 litres, puissance atteignant jusqu’à 460 kW et couple maxi de 3 000 Nm. Il s’agit du même moteur que celui qui anime également l’Actros affecté au transport de charges lourdes (Actros jusqu’à 250 tonnes). Il y a un an, Björn Berges a été le premier client au monde à qui le moteur a été livré sur un nouvel Actros à deux essieux. A la puissance de traction fabuleuse s’ajoute la robustesse exceptionnelle du système. Le carter-cylindres en fonte grise doté d’un alliage développé et breveté dans l’usine de Mannheim dispose d’un nervurage tant horizontal que vertical, ce qui le rend très rigide. Un faible écartement des cylindres a été choisi afin de privilégier une structure compacte. Les pistons monoblocs sont en acier.

Malgré sa puissance impressionnante, le moteur Euro VI reste sobre. La technique Turbocompound (voir encadré) accroît encore davantage la rentabilité du moteur. « Avec un moteur plus faible, ma consommation de carburant serait sensiblement plus élevée ici, en montagne », explique Berges. Il est également très content de la boîte de vitesses automatisée Mercedes PowerShift 3 comprise dans la dotation de série : « Avec cette boîte, le confort de marche est tout simplement incroyable et la consommation est en outre très raisonnable. »

Les missions que ce père de famille préfère effectuer au volant de son nouvel Actros, ce sont les transports volumineux – par exemple des éléments de construction : « Quand je mets mon clignotant gauche avant une montée sur l’autoroute et que je double avec tout mon attelage des collègues qui gravissent péniblement la montagne, je jubile ! »

Photos: Ralf Kreuels

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