Nettoyage Canalisations : Les spécialistes de Sani-curage et leur Antos

Véhicule & Technique

Voyage au bout du tunnel.

Le nettoyage des canalisations est une opération réservée à de vrais spécialistes. La petite entreprise alsacienne Sani-curage a trouvé son partenaire idéal : une hydro-cureuse sur châssis Antos.

PC roulant. Depuis le Sprinter, les experts de Sani-curage peuvent analyser les images transmises par le robot caméra.
PC roulant. Depuis le Sprinter, les experts de Sani-curage peuvent analyser les images transmises par le robot caméra.
Voir en sous-sol. Avec sa caméra, le robot d’inspection peut voir les moindres recoins et explorer les canalisations trop étroites pour l’homme.
Voir en sous-sol. Avec sa caméra, le robot d’inspection peut voir les moindres recoins et explorer les canalisations trop étroites pour l’homme.
En profondeur. Les problèmes sérieux des canalisations touchent surtout les particuliers, mais les collectivités font également appel à l’entreprise Sani-curage.
En profondeur. Les problèmes sérieux des canalisations touchent surtout les particuliers, mais les collectivités font également appel à l’entreprise Sani-curage.

Balschwiller, dans le Haut-Rhin. Un grand champ, entouré d’un petit bosquet qui cache un ruisseau et un barrage. Un Antos est stationné à l’ombre des arbres. Il est accompagné d’un Sprinter fourgon, revêtu comme son « grand frère » d’une bien voyante robe verte et orange. Sous les arbres s’affairent Richard Boetsch et l’un de ses collaborateurs. Il y a un problème à résoudre ! « Le déracineur s’est détaché de la tête de curage et est resté dans la canalisation », nous déclare d’un air soucieux notre spécialiste de l’hydro-curage, basé à Tagolsheim. Un embout de ce genre pour le tuyau de nettoyage coûte dans les 4 500 euros.

L’assistant va chercher le robot caméra dans le Sprinter aménagé en atelier mobile. Avec ses gros pneus, le robot ressemble à un modèle réduit de « monster truck » radio-commandé avec lequel les enfants aiment jouer. On peut suivre sa progression sur l’écran du fourgon atelier. « Voilà des racines ! », s’exclame Richard Boetsch en montrant un écheveau dense qui s’est développé dans la canalisation. « Et là, on voit aussi le déracineur », constate-t-il avec soulagement. « La meilleure méthode est de le faire sortir en envoyant de l’eau sous haute pression. Étant donné que le tuyau est obstrué, le reflux de l’eau risque de nous ramener la tête de curage avec les chaînes. »



Richard Boetsch accroche la télécommande autour du cou et démarre la pompe de l’hydro-cureuse. Grâce á celle-ci, il peut lancer le moteur de l’Antos jusqu’à une distance de 300 m, puis régler la pression et l’avancement de la tête dans la canalisation. L’Antos 2645 NLG est équipé d’un système Assmann de nettoyage qui comprend deux pompes – une haute pression et une à vide -, un compartiment à boue et une citerne de 12 000 l d’eau. Pendant que la pompe à vide soutire l’eau nécessaire d’un point de prélèvement, comme un étang ou une rivière, la pompe haute pression peut nettoyer la canalisation.

Le lieu d’intervention est aujourd’hui propice à l’hydro-cureuse de Richard Boetsch, car il peut plonger l’extrémité du gros tuyau d’alimentation dans le ruisseau, ce qui lui assure de l’eau en quantité suffisante. Avec un débit de 300 l/min, la réserve d’eau du camion serait vite épuisée. Une flèche combinée montée à l’arrière permet d’orienter à la fois le tuyau d’aspiration et le tuyau de nettoyage sur 180°. Grâce au système télescopique, les deux tuyaux disposent d’un appui maximum de 1,20 m à l’arrière du camion. Comme le dévidoir du tuyau haute pression se trouve derrière le moteur, le porte-à-faux du véhicule est particulièrement réduit. Finalement, la buse du tuyau haute pression, introduite dans la canalisation, a fait du bon travail : en peu de temps, l’embout perdu se retrouve au fond du regard.


Valérie Boetsch, la femme de Richard, s’occupe de l’administratif de l’entreprise. Elle aussi apprécie la nouvelle hydro-cureuse. « On est tombé amoureux de ce splendide camion. Il dispose de tous les éléments qui rendent le travail plus agréable, comme la clim’, le verrouillage centralisé et le confort de conduite. » Pour le calcul des intervalles de maintenance, l’ordinateur de bord tient compte également des heures moteur pendant que les pompes sont en action : les Boetsch sont ainsi affranchis d’un autre souci.

L’acquisition du véhicule fut toutefois une affaire de longue haleine. Les deux époux ayant opté pour un châssis de Mercedes-Benz, il fallut compter encore une année entière pour qu’Assmann assemble et monte les différents éléments. En étroite collaboration avec Laurent Baumhauer, conseiller de clientèle de la concession Mercedes-Benz d’Illzach, le véhicule a pu être paramétré à la perfection. « Assmann nous a donné les codes qu’il fallait respecter. Cela m’a permis d’adapter le régime des prises de mouvement, la bicarburation ou encore l’emplacement des réservoirs de carburant et de l’AdBlue », raconte Laurent Baumhauer. « Nous avons essayé de réaliser un maximum de montage nous-mêmes pour pouvoir en maîtriser la technologie. L’immobilisation d’un tel véhicule coûte particulièrement cher. »



Entre-temps, le maire de la commune arrive sur les lieux pour s’informer sur l’avancement des travaux. Il n’est guère enthousiasmé par ce que lui déclare Richard Boetsch. Si les outils hydrodynamiques dont dispose l’entreprise d’hydro-curage permettent de couper et d’éliminer les racines, il faudra procéder à moyen terme à une rénovation totale de la canalisation.

En fait, les problèmes de ce genre concernent plutôt les particuliers. Les collectivités et les communes ont généralement recours à des interventions préventives. « Les regards se trouvent souvent en limite de propriété et peu de propriétaires savent où passent les tuyaux. S’ils sont branchés en borgne, il est impossible de connaître leur tracé exact. Les choses se compliquent lorsque la canalisation privée est raccordée directement au réseau communal », souligne Valérie Boetsch. Mais là aussi, l’entreprise dispose de solutions ingénieuses. « Dans un tel cas, on introduit dans la canalisation une tête de curage avec une sonde émettrice. « Nous pouvons tracer le tuyau jusqu’à 3,50 m de profondeur », précise notre experte.

Ce qui est aussi utile lorsque le propriétaire ne sait plus où se trouve sa fosse septique. Mais les meilleurs clients sont les ménages qui font beaucoup tourner leurs machines à laver ou encore les restaurants. Ce sont les détergents et les matières grasses qui encrassent le plus vite les tuyaux d’eaux usées. Si ces derniers sont sous-dimensionnés, l’intervention d’une entreprise de curage est toute programmée. Les Boetsch n’ont pas à se plaindre d’un manque de travail.

Photos: Hans Müller


Contact.

Richard Boetsch, Sani-curage
Tél. : 03 89 08 43 32
E-mail : contact@sanicurage.com

Laurent Baumhauer, Mercedes-Benz – Paul Kroely VI 68
Tél. : 06 27 24 12 32
E-mail : laurent.baumhauer@paul-kroely-automobiles.fr

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