La carrière du Mercedes LAF 311/36 chez les pompiers de Beringen

La démonstration de ce véhicule de pompier, qui avait aussi servi pendant des années sur une base aérienne en Allemagne, a été très appréciée par la ville de Beringen qui a décidé d’acquérir ce Mercedes-Benz LAF 311/36.

Que jaillisse l’eau...

La « nouvelle » acquisition des pompiers de Beringen avait déjà 15 ans au compteur quand elle est arrivée dans la brigade. Elle avait en effet été déployée pendant des années en tant que véhicule d’extinction sur une base aérienne en Allemagne. « Au début, cet intrépide Benz était tout à fait suffisant, mais vingt ans plus tard, les années ont commencé à peser. Et puis, la technologie n’avait cessé d’évoluer et le LAF 311/36, chargé de 2400 litres d'eau et de six pompiers bien bâtis, ne pouvait plus suivre dans la circulation. C’est pourquoi nous lui avons accordé une pension bien méritée en 1997, » se souvient Marc Coenen.

Frères de la Charité.

Le bourgmestre de l’époque a donné l’autorisation au Cercle des amis des pompiers de Beringen de donner un nouveau souffle au LAF311/36. « En Belgique, on peut demander l'aide d'une école technique pour ce genre de projets. Pour ces écoles, un tel projet de restauration est un formidable défi, car le châssis et la carrosserie intègrent de nombreuses techniques s’inscrivant parfaitement dans la théorie pour les écoles, » explique Marc Coenen. Pourtant, au début, cette approche de l'apprentissage pratique n’a pas suscité l’intérêt escompté. « Nous avons écrit à de nombreuses écoles, mais aucune solution concrète n’en est ressortie. Et puis, nous avons eu un contact avec les Frères de la Charité de Lummen. C’est une organisation qui offre aux jeunes qui, pour une raison quelconque, ne se plaisent pas dans l’enseignement ordinaire, la possibilité d’apprendre un métier sous la direction et l’autorité de professionnels. Et ils ont vu dans cette restauration un projet idéal, » explique Marc Coenen. La restauration s’est déroulée pendant l'année scolaire 2001-2002. Les élèves des formations de type 3 et 4 ont travaillé dix heures par semaine sur le camion. « Le châssis avait seulement besoin d’une couche de peinture, mais pour la carrosserie, c’était autre chose. La carrosserie a été rectifiée, après quoi une nouvelle tôle a été soudée. Ensuite, l'apprêt a été appliqué et la carrosserie a de nouveau été poncée, afin de la préparer pour la cabine de peinture », poursuit Marc Coenen. Le commandant de la brigade des pompiers a de quoi être fier de cet « ancêtre », qui aujourd'hui sert uniquement pour les anniversaires ou pour promouvoir le corps de pompiers et la ville de Beringen.